Eglise Saint Martin

Entre Moulins et Montluçon, Louroux-Bourbonnais est un charmant village du bocage Bourbonnais, à l’écart des grandes voies de communication, à la limite historique entre les langues d’Oïl et d’Oc.

D’après une légende locale, une statue de pierre du XIe siècle, considérée comme miraculeuse, serait à l’origine du nom de la commune « Oratoris Borbonaris », soit l’oratoire des Bourbon, prononcé « Louratouère des Bourbons » puis Louroux du Bourbonnais. La statue « miraculeuse » en pierre serait enfouie dans les fondations de la chapelle du village, devenue église Saint-Martin, édifice considéré ici.

De style roman-auvergnat, l’église Saint-Martin de Louroux-Bourbonnais est construite à la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle. Il s’agit à l’origine d’une chapelle oratoire qui ne comprend que le volume actuel de la nef et le clocher élevé du côté Nord. Le chœur est étendu au XVe siècle, puis, la sacristie est ajoutée au XVIIIe siècle du côté Sud.La flèche en pierre est détruite en 1804 par la foudre ; elle est remplacée par une flèche charpentée et habillée de bardeaux de bois.

La chapelle de la Vierge est construite contre le clocher et le gouttereau Nord de la nef entre 1830 et 1850. Les vitraux qui retracent la vie de saint Martin datent du XIXe siècle.Les peintures qui décorent les parements intérieurs sont attribuées au peintre Auguste Sauroy (1864-1946), lequel est connu pour avoir également assuré la décoration du Grand Café et de la Maison Mantin à Moulins.

Les qualités architecturales irrémédiables et la valeur patrimoniale de l’église Saint-Martin de Louroux-Bourbonnais ont motivé une très légitime protection par Inscription au titre des Monuments Historiques par arrêté du 21 octobre 1926. À la suite de la restauration de la toiture du clocher, le Diagnostic attendu concerne la poursuite de la vérification des étanchéités en couverture, avec restauration des façades et assainissement des extérieurs, ensemble des mesures à assurer avant de raisonner la remise en état intérieure qui démarrera par les mesures conservatoires des décors.